200 millions pour aider les secteurs à l'arrêt
Le gouvernement a décidé jeudi d’un nouveau train d’aides pour les secteurs fortement touchés par la crise sanitaire. Au total, quelque 200 millions d’euros sont mis sur la table pour l’horeca, les métiers de contacts, le secteur hôtelier, les entreprises actives dans le B to B ainsi que pour certaines activités spécifiques comme les agences de voyages et les loueurs de costumes folkloriques.
Concrètement, une intervention compensatoire, allant de 3250 à 12.000 euros, selon le nombre de travailleurs et la période de fermeture, sera accordée aux métiers de contacts, à l’horeca, aux centres et villages de vacances, aux campings, aux discothèques, aux cinémas, aux organisateurs de salons, aux gestionnaires de zoos, d’installations sportives et culturelles, aux forains ou encore aux parcs d’attractions.
Cette mesure concerne quelque 28.000 bénéficiaires potentiels pour un budget de 144 millions d’euros, a précisé le ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus.
Parallèlement, une indemnité de 1000 euros par chambre sera également accordée au secteur hôtelier, quasiment à l’arrêt à la suite des mesures prises pour lutter contre la pandémie. La Wallonie comptant quelque 450 hôtels et un peu moins de 15.000 chambres, le coût de cette mesure est estimé à 14,6 millions d’euros.
Autres bénéficiaires du nouveau train d’aides wallonnes : les indépendants et les entreprises actifs en B to B et touchés indirectement par les décisions de fermeture, parce qu’ils sont fournisseurs importants des secteurs fermés. "Nous proposerons très prochainement au gouvernement une indemnité spécifique à destination de ces indépendants et entreprises, tenant compte du lien de leur activité avec les secteurs fermés et qui sera calculée sur la base d’un pourcentage de la perte de chiffre d’affaires", a poursuivi le ministre Borsus.
Enfin, un Fonds – dont les modalités sont en cours de finalisation – sera constitué pour certains secteurs spécifiques, dont les agences de voyages ou les loueurs de costumes folkloriques.
Au total, c’est donc une enveloppe supplémentaire de 200 millions d’euros qui est octroyée, pour un total d’aides, jusqu’à présent, de 1,2 milliard d’euros. "Il y a évidemment une limite à la capacité de soutien de la Région mais pour l’instant, notre objectif, c’est d’éviter l’effet domino", a expliqué le ministre-président wallon, Elio Di Rupo. "Si les pouvoirs publics n’aident pas, le grand risque, c’est d’avoir un effet systémique démultiplié" qui serait dévastateur, a-t-il ajouté.
Dans les rangs de l’opposition, le cdH reste pourtant sur sa faim. "Au-delà des promesses, il n’y a toujours rien pour les asbl qui sont à l’arrêt depuis presque un an et en ce qui concerne le B to B, on reste dans des effets d’annonce", a regretté le chef de groupe des humanistes au Parlement wallon, François Desquesnes. "Il faudrait aussi que l’on avance sur la simplification administrative et l’automaticité des aides, qui ne sont qu’une prolongation" des systèmes de soutien mis en place depuis l’automne, a-t-il poursuivi.
Du côté du ministre wallon de l’Economie Willy Borsus, on précise toutefois que la plate-forme pour les asbl – pour lesquelles un budget de 36 millions a été mobilisé – sera opérationnelle le 24 février prochain.
Source : rtbf